Le pansage est un rituel essentiel dans la vie de tout cavalier. Au-delà de son aspect pratique, c’est un moment privilégié entre le cavalier et sa monture. Mêlant soin, bien-être et connexion, voici tout ce que vous devez savoir sur cette pratique incontournable.
Trois raisons essentielles de panser son cheval
- Pour le bien-être du cheval
Le pansage permet d’assurer la propreté et la santé de votre cheval. En éliminant la poussière, la sueur et les éventuelles saletés (terre, boue), vous préviendrez les irritations, les infections ou les blessures dues au frottement du matériel. Ce sera aussi une bonne occasion de vérifier l’état de sa peau et de repérer des anomalies comme des blessures, des gonflements, des zones chaudes ou des parasites.
- Pour améliorer la circulation sanguine
Les mouvements du pansage, notamment ceux effectués avec le bouchon stimulent la circulation sanguine et contribuent au bien-être général de l’animal. Cela permet de l’échauffer (notamment l’hiver) et de le faire récupérer après l’effort en massant certaines zones. En bougeant, vous verrez que vous vous échaufferez également.
- Pour renforcer la relation cavalier-cheval
Le pansage est un moment d’échange et de complicité. En prenant le temps de brosser votre cheval, vous renforcerez la confiance et créerez un lien unique avec lui. C’est une manière de mieux le comprendre et d’interpréter ses réactions.
Quand faire le pansage ?
- Avant la séance de travail
Avant de monter, le pansage est indispensable pour garantir le confort de votre cheval sous la selle. Une peau propre évite les frottements douloureux ou les blessures dues à des saletés coincées sous le tapis ou la sangle.
- Après la séance
Après l’effort, le pansage permet de retirer la sueur et la poussière accumulées pendant le travail. A l’aide du bouchon, vous pourrez insister sur les parties qui ont été en contact avec les harnachements. Le curage des pieds permet de retirer le sable ou les éventuels cailloux. Cela aide aussi le cheval à se détendre et favorise sa récupération musculaire.
- En dehors des séances
Même les jours sans travail, un pansage régulier est recommandé. C’est une excellente occasion d’assurer un suivi de santé et de passer un moment agréable avec votre cheval.



Comment réaliser un bon pansage ?
Au début, n’hésitez pas à demander de l’aide. Panser un cheval pour la première fois peut être impressionnant selon les caractères. Soit vous le faites dans le box, soit sur une aire de pansage.
Procédons dans l’ordre :
- Préparez votre matériel
Voici les outils de base indispensables :
– Une étrille : pour décoller la saleté et les poils morts.
– Un bouchon (brosse dure) : pour enlever la saleté décollée par l’étrille.
– Une brosse douce : pour un nettoyage plus fin et soigner les parties sensibles.
– Un cure-pied : pour nettoyer les sabots.
– Une éponge : pour nettoyer les yeux et les naseaux.
– Un licol : pour attacher votre monture au niveau de l’aire de pansage.
- Procédez par étapes
– Si vous vous rendez jusqu’à l’aire de pansage, il faudra mettre le licol à votre monture, l’emmener, choisir un support fixe (ficelle attachée à un anneau) puis réaliser un nœud d’attache.
– Une fois installés, commencez par l’étrille en faisant des mouvements circulaires uniquement sur les zones charnues et si votre cheval est très sale.
– Utilisez ensuite le bouchon vigoureusement pour retirer les saletés sur les parties charnues et plus délicatement sur les zones osseuses et les membres.
– Passez à la brosse douce pour lisser les poils et rendre la robe brillante. Cette brosse pourra être utilisée sur les zones plus sensibles comme la tête.
– Nettoyez les sabots avec le cure-pied. Retirez la terre ou les cailloux coincés en faisant bien attention près de la fourchette. Profitez-en pour vérifier qu’il n’y ait pas de blessures ou de traces de fourchette abîmée.
– Terminez par les finitions en brossant la crinière (vous pouvez utiliser le bouchon s’il n’arrache pas trop les crins) puis nettoyez les yeux et les naseaux avec une éponge propre et humide.
- Adaptez votre rythme
Soyez attentif à votre cheval. Certains adorent le pansage et se relaxent, tandis que d’autres peuvent être plus sensibles à certaines zones. Prenez le temps de l’observer et d’ajuster vos gestes. C’est comme cela que vous ferez connaissance.



Comment réaliser un nœud d’attache ?
Réaliser un nœud d’attache vous permettra d’attacher votre monture en toute sécurité. C’est un nœud qui permettra de bien attacher votre cheval mais de le détacher facilement en cas d’urgence.
- On passe la longe de haut en bas dans la ficelle reliée l’anneau*
- On passe la partie inférieure de la longe par-dessus la partie qui tient le cheval
- On fait une boucle avec le pendant
- On la passe à l’intérieur de la première boucle et on tire la corde vers le licol
* Si le cheval tire au renard pour quelque motif que ce soit, la ficelle cèdera contrairement à l’anneau évitant ainsi les risques de blessures.
En résumé
Le pansage est bien plus qu’une simple routine d’entretien. C’est un moment clé pour la santé physique et mentale de votre cheval, mais aussi pour renforcer la complicité qui vous unit. Que ce soit avant, après ou en dehors des séances, prenez le temps de vous y consacrer pleinement. Votre cheval vous en remerciera !
Alors, à vos étrilles, prêts, pansez !